JOURNEE INTERNATIONALE POUR LA LUTTE DES DROITS DES FEMMES

JOURNEE INTERNATIONALE POUR LA LUTTE DES DROITS DES FEMMES, C’EST QUOI ?

Revendiquée par le parti socialiste, la première journée nationale des femmes « National women’s day » se tient le 28 février 1909 aux Etats-Unis .

C’est à une conférence, à Copenhague, en 1910 où s’est rassemblée une centaine de femmes issues de 17 pays différents, qu’est votée une journée internationale des femmes.  Le projet est proposé par une Allemande, Clara Zertkin, figure historique du féminisme. La première journée internationale des femmes a lieu le 19 mars 1911. Ce jour-là, en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en suisse, près d’un million de femmes se réunissent pour lutter contre les discriminations au travail, pour le droit de vote et pour le droit au travail.

Quelque jours après, le 25 mars 1911, un incendie dévastateur détruit une usines de textile pendant une grève d’ouvrières. 140 immigrées italiennes et juives d’Europe de l’Est, exploitées,  décèdent, enfermées dans le bâtiment en feu. Cette tragédie fait réagir et associe le mouvement féministe au mouvement ouvrier. Elle sera commémorée dans les JIF (journée internationale des femmes) suivantes.

La JIF de 1914 a lieu le 8 mars et se concentre sur le droit de vote des femmes (instauré 30 ans plus tard en 1944). Pourquoi le 8 mars ? Pour aucune raison particulière, la date est choisie par hasard. Le 8 mars 1982, La France reconnait enfin la journée internationale des droits des femmes.

Et aujourd’hui, comment ça se passe ?

Aujourd’hui, le 8 mars a pour but de célébrer les droits des femmes, mais avant tout de lutter pour ces droits. Elle est accompagnée par des grèves et rassemblements. C’est aussi un moment pour faire un bilan sur les droits des femmes et sur les inégalités entre les femmes et les hommes.

Pourquoi il ne faut pas dire « Journée internationale de la/des femme(s) » ?

Vous vous demandez peut-être pourquoi il ne faut pas dire « Journée internationale de la femme » ni « journée internationale des femmes » mais précisément « Journée internationale de lutte pour les droits des femmes ». Lorsqu’on utilise le singulier « la » femme, on incite à une représentation de la femme idéalisée et stéréotypée. Cette représentation implicite implique que toute les femmes ont en commun des qualités propres à leur sexe (maternité, douceur, fragilité, dévouement, charme, etc.). En employant le pluriel « des femmes », on introduit une idée de diversification en comprenant toute les femmes du monde.

Mais alors pourquoi ne dit-on pas « journée internationale des femmes » ? Détourné par un commerce sexiste, on peut penser que le 8 mars est seulement une journée qui célèbre les femmes alors que non ! C’est une lutte !  « Journée internationale de lutte pour les droits de femmes » peut paraitre long donc on peut abréger en « Journée international des droits des femmes » ou encore « JDDF »

 Et en France, on en est où ?

Les choses ont beaucoup avancé depuis le mouvement « #metoo » (#metoo est un mouvement lancé en 2006 incitant les femmes à parler à voix haute de toutes les violences sexistes, sexuelles et de tout autre type de violences liées à leur sexe, dans la rue ou chez elle, par les hommes), mais il reste encore un grand bout de chemin à faire. Je pense notamment à la régression historique de l’humanité avec la suppression du droit a l’avortement aux Etats-Unis en 2023. Un évènement particulièrement marquant car l’Amérique est un symbole de liberté en étant un des premiers pays démocratique.

Cependant, il est impossible de ne pas penser au discours poignant de Judith Godrèche pendant la 49ieme cérémonie des césars, une actrice, scénariste, réalisatrice et écrivaine française abusée sexuellement lorsqu’elle avait seulement 14 ans par un réalisateur et à d’autres reprises plus tard dans sa vie. A cette occasion, elle appelle les femmes à dénoncer les violeurs de l’industrie du cinéma.

Voici quelques statistiques qui font réfléchir :

  • Dans les grandes écoles, 70% des filles vont dans des filières littéraires et 30% dans des filière scientifiques. La moindre présence des filles dans les domaines scientifiques s’explique par le peu d’exemples féminins (40%) et l’influence sexiste de l’institution scolaire (33%).
  • 77% des filles considèrent que lorsqu’un espace public de loisir est fréquenté majoritairement par les garçons, elles ne s’y sentent pas à l’aise.
  • 23% des jeunes hommes considèrent qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter
  • 22% est l’écart de salaire existant à poste égal, entre les femmes et les hommes
  • 55% des femmes renoncent à sortir et faire des activités seules et 52% à s’habiller comme elles le souhaitent. De fait huit femmes sur dix ont peur de rentrer seules chez elles le soir. Environ 40% veillent par ailleurs à ne pas parler trop fort ou censurent leurs propos, par crainte de la réaction d’un homme.
  • Plus d’une femme sur deux (53%) et plus de six jeunes femmes sur dix (63%) ont déjà été victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle au moins une fois dans leur vie
  • 90% des femmes disent avoir déjà été dans une situation sexiste.
  • 37% des femmes disent avoir subi un rapport sexuel non consenti une fois dans leur vie

Comment aider tes proches ?

Tu réalises avoir un comportement inapproprié avec une fille :

  • Excuse toi auprès d’elle
  • Demande lui si ça va
  • Ne recommence pas

Tu vois une/des personne.s avec un comportement inapproprié envers une fille (pote ou pas) :

  • Ne ris pas avec eux/lui
  • Dis leur/lui d’arrêter (dans la mesure de ta sécurité)
  • Demande à la fille si ça va

Tu sais que ta pote se fait harceler par un/des garçon.s

  • Demande lui si ça va

En résumé :

 FAIS ATTENTION A ELLE !!!

 Source : Wikipédia, Insee.fr, Interieur.gouv.fr, altermundi.com, insta.noustoutesorg, insta.onvatousmurirofficiel, haut-conseil-égalité.gouv.fr, radiofrance.fr